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The Waves


Lointaine, presque imperceptible, calme et plate, elle ondule langoureusement. Une attirance palpable nous pousse vers elle, nous attire renfermant un mystère.


C’est au Musée des Beaux-Arts de Nantes que Thierry Kuntzel réalise en 2003 une installation vidéo et sonore interactive. Dans une pièce longue et sombre, le visiteur s’avance droit vers un écran plaqué au mur, cerné de capteurs créant alors ce lien interactif entre oeuvre et spectateur.

Encore lointain, l’écran diffuse alors l’image d’une mer calme et de ses quelques vagues douces et sensuelles. C’est en s’approchant de plus en plus de l’oeuvre qu’elle se développe. En effet, les vagues se meuvent, s’agitent, puis se déchaînent face l’irruption du visiteur, pour enfin se figer net en une image noire et blanche. La mer se faisant pourtant menaçante, comme protégeant un secret, crée chez le spectateur avec cette agitation l’envie de persévérer sur son parcours. Ainsi tel un récit, les individus participent au développement de l’oeuvre par leur progression dans la pièce.


Témoignage de l’écrivain anglaise Virginia Woolf et de son roman homonyme The Waves, l’installation de Thierry Kuntzel retrace en réalité les tourments psychologiques de cette femme de lettres. S’étant suicidée par noyade, il choisit de fait d’évoquer par le déferlement des vagues son instabilité émotionnelle.


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